La Slow Cosmétique nous invite à consommer moins mais mieux. A la salle de bain, cela passe par certains changements pour réduire le nombre de produits cosmétiques, et pour en réutiliser certains. Petit à petit, on arrive à une salle de bain “zéro déchet” ou presque ! Voici ce que je fais…
Slow Cosmétique et Zéro Déchet
Depuis 2012, je milite pour la Slow Cosmétique. On n’y pense pas mais notre consommation des cosmétiques est trop importante, très désincarnée de la réalité des formules, et elle a un impact important sur l’environnement.
On est hélas bien loin du zéro déchet à la salle de bain : des milliers de litres de gels douche et de shampoings sont rincés chaque jour, et des tonnes de matières polluantes comme les silicones, les microbilles de plastique ou l’EDTA sont répandues dans l’environnement.
La Slow Cosmétique que j’ai fondée nous invite à ralentir pour mieux consommer la beauté. Et si c’est pour en arriver à une salle de bain zéro déchet, tant mieux ! Je vous conseille d’ailleurs de relire tout de suite le dossier qu’avait préparé par le mouvement Slow Cosmétique pour passer à une maison zéro déchet (cliquez).
Ma salle de bain à moi, c’est comment ?
Si vous me suivez, vous savez que je vis à la fois à la campagne en Belgique près de Bruxelles mais aussi à la ville à Roubaix. J’ai deux logements en fait, pour le travail surtout. Mes salles de bain sont assez petites alors c’est bien tombé: j’ai pu m’organiser pour adopter quelques gestes Slow Cosmétique zéro déchet ou presque ;-).
Voici comment j’ai remplacé :
Le gel douche en flacon : il a été remplacé par la brosse douce et le savon à froid surgras. Un savon à froid surgras me dure environ la même chose que ce que me durait un flacon de 200ml de gel douche il y a 10 ans. Je change de savon à froid régulièrement mais je choisis toujours un véritable savon à froid lauréat Slow Cosmétique (cliquez pour voir, il y en a des dizaines qui sont supers !). J’évite ainsi le flacon de plastique à jeter, et aussi la formule décevante à rincer dans les égouts.
Le shampoing en flacon : j’ai opté pour le shampoing solide, qui d’ailleurs souvent est en réalité un savon à froid surgras au ghassoul ou un espèce de savon dur doté de tensio-actifs doux. Vous trouvez en effet des shampoings solides “pur jus” aux formules plus complexes (Comme mon adoré “NOTOX” de Pachamamai), ou des “savons shampoings” plus simples. Si vous avez les cheveux “faciles” comme les mieux, je vous conseille ces derniers car moins chers et adaptés au lavage du corps aussi (ORIENT de chez La Savonnerie du Nouveau Monde, LE VOYAGEUR de chez Canola, TOUAREG de chez la Bourbonnaise, etc)…
L’après-shampoing : je n’en utilise pas vraiment mais quand j’en ai besoin parce que je sens mes cheveux trop secs j’ai un flacon pompe maison dans lequel j’ai mélange du gel d’aloe vera slow à raison de 80 % de la formule, de l’eau vinaigrée à 10 % et de l’huile d’avocat pour les 10 % restants. J’applique une toute petite quantité sur mes doigts et je masse les cheveux mouillés. Je laisse poser 10 minutes et puis je sèche mieux. Mes cheveux sont alors super forts, doux et souples. Je signale que cette recette a été testée par toutes mes amies aux longs cheveux frisés et elles adorent.
Les bâtonnets type Coton-Tiges : je les ai remplacé par un “oriculi” pour me nettoyer l’entrée du conduit de l’oreille, mais pour le pavillon j’avoue que j’ai voulu garder le contact avec un textile. J’alterne donc en fonction de ce que j’ai sous la main : entre une serviette éponge en microfibre, un mouchoir en tissu et un kleenex en papier recyclé. Je sais que c’est un peu nul de ne pas avoir banni les kleenex de ma maison, mais je fais une obsession sur mes oreilles mouillées après la douche, j’ai besoin de les sécher non seulement à la serviette mais aussi d’entrer dedans avec un textile plus fin et absorbant parfois.
Le déo en flacon : j’utilise un déodorant solide (le Fresh Up de Pachamamai, le plus souvent), ou bien un peu de bicarbonate de soude alimentaire, frotté sous mes aisselles puis épousseté à la serviette.
Les cotons jetables : je dois souvent bien me démaquiller après une journée à la télé par exemple. Alors à la maison j’utilise des lingettes lavables en fibres d’eucalyptus de Mademoiselle Papillonne couture (clic pour voir sa boutique) ou bien mon kit nomade des Tendances d’Emma (qui me suit depuis belle lurette). Je préfère l’eucalyptus au coton ou au bambou. Il est plus écologique aussi au niveau textile.
Certes, j’avoue que j’ai jeté certaines lingettes avant les 300 utilisations, car elles avaient trop rétréci au lavage. Mais l’économie est certaine ! Je vous conseille d’en acheter un kit de 14 pour commencer, comme cela vous en utilisez deux par jour et vous mettez les 14 à la lessive à 40 ° une fois par semaine.
Les gommages du commerce : je me brosse le corps régulièrement avec ma brosse douce. Parfois seul ce brossage à sec suivi d’une douche à l’eau suffit à me laver. Pour le visage, j’ai une éponge konjac (voir photo) à utiliser régulièrement pour un grain de peau propre et plus fin.
Le dentifrice en tube : Je varie les plaisirs : entre le dentifrice solide sur bâtonnet de lamazuna, celui dans sa petite boîte pratique de Pachamamai, et un dentifrice bio en tube que je reçois parfois en service de presse. Je vous donne la recette pour vous fabriquer votre dentifrice en poudre dans mon livre “Slow Cosmétique : le guide visuel“, mais moi je ne le fais plus, car je préfère vraiment une texture pâteuse et très fraîche, et quand même un peu de mousse. Les recettes maisons ne parviennent pas selon moi, en mode Slow Cosmétique du moins, à faire ce job.
Le gel pour les cheveux : J’utilise un tout petit peu de gel d’Aloe Vera de bonne qualité slow, et puis je laisse sécher pour un effet gel. Ou alors un peu de cire coiffante France In Paris, et là je sculpte. Je récupère les flacons ensuite qui me servent pour d’autres recettes en flacon ou pot.
Où acheter des produits Zéro Déchet ?
Vous trouvez de plus en plus de boutiques en vrac sur le territoire en France (comme DaybyDay). En Belgique, c’est plus lent. Je pense qu’on peut acheter zéro déchet “partout” si on force un peu les habitudes : arriver avec des sacs réutilisables et des bocaux au magasin demande un peu de culot, évidemment. Pour la beauté et les cosmétiques par contre, c’est presque mission impossible…
Personnellement, je vous conseille évidemment le site slow-cosmetique.com, et donc de faire confiance aux artisans du mouvement Slow Cosmétique, et notamment aux spécialistes et précurseurs comme Lamazuna, Pachamamai et les Tendances d’Emma.
Voyez une sélection de cosmétiques Zéro Déchet ici.