Vous êtes fatigués ?
Tout le temps l’impression de devoir lutter pour entamer une activité ?
Beaucoup de plantes sont réputées pouvoir lutter contre la fatigue et nous apporter un regain d’énergie. On pense bien entendu au thé, au café, au guarana, et à de nombreuses infusions toniques… Mais les plantes les plus efficaces en matière de lutte contre la fatigue et l’épuisement semblent être les plantes qui luttent contre le stress nerveux et physique à la fois.
On les appelle les plantes adaptogènes, et elles sont de plus en plus plébiscitées.
Les plantes adaptogènes, un secret bien gardé
Les plantes « adaptogènes » ont été étudiées par le scientifique russe Lazarev après la seconde guerre mondiale. Celui-ci a été amené à tester les effets de certaines plantes sur l’organisme d’hommes soumis à des conditions de vie extrêmes en URSS, notamment des mineurs de l’est de la Russie. En quelques années, Lazarev a établi que la consommation régulière de certaines plantes pouvait augmenter la résistance de l’organisme humain à tout type de stress, qu’il soit émotionnel ou physique. Les hommes consommant ces plantes étaient par exemple moins touchés par les maladies infectieuses et par le vieillissement de leurs cellules.
Des plantes qui rendent l’individu mieux « adapté » à son milieu de vie ?
C’est le scientifique Israel Brekhman qui, pour le compte de l’URSS en quête de nouveaux remèdes, les qualifia « d’adaptogènes ».
Des plantes vraiment bienfaisantes
Pour être « adaptogène » une plante doit répondre à plusieurs critères définis suite aux observations des scientifiques en la matière. Elle doit par exemple pouvoir être consommée régulièrement sans être toxique au long terme. La plante ne doit pas avoir d’effet spécifique sur un symptôme ou une problématique. Elle doit au contraire favoriser l’homéostasie, état d’équilibre global de toutes les fonctions de l’organisme.
Un adaptogène exerce une action normalisatrice non spécifique sur de nombreux organes ou fonctions physiologiques. Comme les extraits de plantes dits « toniques supérieurs» en médecine chinoise, les plantes adaptogènes régularisent diverses fonctions et augmentent l’énergie globale, favorisant la santé sans traiter pour autant de maladies spécifiques.
L’adaptogène agit donc un peu comme un boosteur, mais surtout comme un facteur d’équilibre. La caféine, la théine ou la taurine ne sont donc pas des agents adaptogènes.
Les plantes adaptogènes les plus connues sont le ginseng (panax ginseng) et la rhodiola (rhodiola rosea). Elles tiennent le haut du pavé en matière de lutte contre la fatigue et d’immunité en berne. Découvrons rapidement ces plantes et apprenons à les consommer de façon intelligente.
Panax ginseng : un remède universel
Saviez-vous que le mot « ginseng » vient du chinois jen-shen qui veut dire « homme – plante » ? En effet, la forme des racines de ginseng peut faire penser à un humain. Par analogie, on lui attribue en médecine chinoise la qualité de tonique supérieur, capable de prévenir tous les maux.
Le ginseng est réputé capable de stimuler le système immunitaire, lutter contre la fatigue et le surmenage, atténuer les symptômes de la ménopause, prévenir le vieillissement et redonner jeunesse à la libido !
Comment utiliser le ginseng ?
Attention, en cas de fatigue chronique, consultez un médecin !
On consomme le ginseng frais ou sous forme de gélules et on ne dépasse pas 2 grammes par jour. On prend les gélules un peu avant les repas du matin ou du midi avec de l’eau.
Des ampoules d’extrait liquide existent également. Dans ce cas, la dose recommandée est en général d’une ampoule le matin.
Attention, n’achetez que votre ginseng en pharmacie ou dans un magasin que vous connaissez car il y a beaucoup d’abus avec les plantes chinoises !
On prend le ginseng en cure de minimum 3 semaines et on ne dépasse pas 8 semaines.
Il n’y a pas de contre-indication sauf pour les personnes hypertendues, diabétiques, atteintes de troubles nerveux et pour les femmes enceintes. Dans ce cas, mieux vaut demander conseil à son médecin pour un traitement plus adapté.
Une recette : la boisson anti-fatigue au ginseng
Versez environ un demi litre d’eau minérale dans une cocotte ou un récipient en céramique.
Ajoutez 4 tranches de racine de ginseng frais (acheté en magasin asiatique avec pignon sur rue !), 1 tranche de gingembre et une gousse de vanille. Couvrez et faites cuire le bouillon à feu doux pendant 3 heures.
On boit cette décoction tiède, au moins 30 minutes avant un repas. On peut y ajouter du miel.
Et la Rhodiola ? L’alliée qui venait du froid !
Cette plante originaire de Sibérie est parfois décrite comme le médicament du futur.
Aux Etats-Unis, elle a un succès fou. Son extrait est en effet réputé auprès des sportifs de très haut niveau qui l’utilisent pour se préparer à l’effort ou pour récupérer plus vite en cas de compétition intense. Elle n’est pas considérée comme dopante pour autant. La plante est non toxique et parfaitement adaptogène.
Ses vertus anti-fatigue seraient dues à la présence de deux principes actifs que sont la rosavine et le salidroside.
Certains avancent que seule la plante sauvage en contient, et que les compléments alimentaires issus de plantes de culture ne peuvent pas revendiquer la même action. D’autres pensent que si l’on réduit le totum de la plante en poudre, les principes actifs sont bel et bien suffisamment présents.
Si l’on est tenté, on choisira des gélules de rhodiola respectant les critères BPF (bonnes pratiques de fabrication) et issues de la plante entière. Elles se trouvent en pharmacies et dans les herboristeries les plus sérieuses uniquement. On conseille une à deux gélules par jour, une semaine sur deux. On ne dépasse pas 1 gramme par jour.
Attention, le recul sur cette plante étant court, il n’est pas intelligent d’utiliser la rhodiola chez la femme enceinte ou allaitante, ni en cas de grave maladie nerveuse ou psychiatrique.
Alors, toujours fatigués ?
Et si vous essayiez la micro-sieste ? L’idéal est de la pratiquer en dormant 20 minutes 4 heures après le repas du midi.
Et vous ? Quels sont vos armes contre la fatigue qui perdure ?