Et si on imaginait un monde où la Slow Cosmétique était la norme ? 13 avril 2027, scénario fiction.
Nous sommes en 2027, quelque part en France… Marie s’est levé ce matin comme d’habitude vers 7h00. Après quelques mouvements de gym et de yoga facial, elle a pris un petit-déjeuner léger et s’en est allée faire sa toilette.
Sous la douche, elle a frictionné sa peau humide avec un peu d’argile jaune prélevée dans une jolie salière recyclée. Comme elle aime le doux parfum de l’huile essentielle de ciste qu’elle y a ajouté il y a quelques jours !
Elle s’est lavé les cheveux avec le tout nouveau shampooing Dove bio, récemment reformulé avec un tensio-actif doux dérivé de coco et de l’huile d’avocat. Plus la peine de se culpabiliser au moment du rinçage puisque le shampooing est dépourvu de silicones.
En massant soigneusement son corps et son visage avec son huile maison à la bourrache, elle a jeté un oeil distrait sur le calendrier solaire pendu au mur… 15 années ! 15 années déjà depuis le lancement du tout premier livre sur la Slow Cosmétique qui l’invita à faire la révolution dans sa salle de bain !
2012 : 1er livre Slow Cosmétique
Marie avait entendu parler du livre “Adoptez la Slow Cosmétique” sur la page facebook de Julien Kaibeck. Elle l’avait commandé assez rapidement chez sa libraire suite aux commentaires positifs de ses amies et des nombreux fans.
Elle n’était pourtant pas branchée bio à l’époque et trouvait même que les produits bio étaient moins efficaces que les autres et un peu ennuyeux. Elle avait adhéré à la page de Julien parce qu’il y donnait de bons conseils sur les huiles essentielles.
Ses soins favoris, elle les achetait en parfumerie sur les recommandations des blogs beauté qui lui vantaient les mérites de l’innovation cosmétique des grandes marques. Elle adorait son lait démaquillant Lancôme, son sérum anti-âge Chanel, sa crème Avène et surtout, surtout, son fond de teint Dior et sa palette de couleurs MAC.
A la réception du livre, Marie avait pris le parti de l’emmener avec elle en week-end pour le lire distraitement. En une nuit, elle l’avait dévoré ! C’était tellement bien écrit, tellement clair et précis à la fois, tellement plein d’humour et de bon sens… Elle n’avait jamais rien lu d’aussi juste en matière de beauté. Ce fut une révélation : la Slow Cosmétique était LA voie vers laquelle le monde de la beauté devait se tourner.
Rentrée chez elle, Marie avait vidé ses armoires, lu les étiquettes, jeté la plupart de ses produits car ils contenaient tous des dérivés de pétrole ou des silicones ainsi que des agents synthétiques polluants. Son regard sur les publicités cosmétiques avait changé aussi radicalement : elle était libérée du brainwashing cosmétique et savait bien que, finalement, sa peau avait trois uniques besoins : être nettoyée en douceur, être hydratée avec des acides gras essentiels et une alimentation saine, et être protégée en cas d’activités extérieures. C’était simple comme chou !
2013 : Débuts de l’Association Slow Cosmétique
Révolution douce.
Après avoir révisé sa trousse de toilette, Marie avait décidé d’adhérer au mouvement Slow Cosmétique.
Une fois par trimestre, elle rejoignait quelques amies pour partir en mission.
En parfumeries, elles s’évertuaient à faire lire aux vendeuses la liste INCI des dernières nouveautés.
Beaucoup de vendeuses pleuraient quand elles comprenaient que le dernier soin à 180 euros n’apportait rien de plus à la peau qu’une huile de jojoba à 11 euros.
D’autres pleuraient encore plus en apprenant que 85 % des produits sur les rayons polluaient la Planète, faisaient du greenwashing et ne contenaient rien de naturel. Les plus coriaces criaient au scandale en brandissant des mascaras effet faux cils.
La mission la plus drôle consistait à écrire chaque mois un mail au service consommateur d’une grande marque de cosmétique pour poser une question toute simple. On pouvait choisir parmi plusieurs questions, données par Julien Kaibeck sur son blog :
“Chère X, vous mettez en avant dans votre dernière publicité l’huile de ceci et la fleur de cela. J’ai remarqué cependant dans la formule du produit une plus forte présence de petrolatum et de paraffinum liquidum. Quel intérêt pour ma peau ?”
“Chère Y, vos tests in vitro et in vivo nous prouvent que le soin en question réduit de 17 % les rides. Pourriez-vous me dire ce que cela représente comme différence à l’oeil nu en me proposant une photo avant-après non photoshoppée ?” 😉
2014 : le mouvement Slow plus fort
L’année de tous les dangers. A force de mettre le doigt là où ça fait mal, Marie et les partisans de la Slow Cosmétique, de plus en plus nombreux, avaient reçu des menaces.
Les blogs des cosméteuses, ces femmes hyper créatives qui fabriquent leurs produits de beauté maison, avaient été les premiers touchés. Beaucoup d’entre eux subissaient des attaques de virus ou étaient victimes de diffamation sur des blogs sponsorisés.
Marie n’avait pas de blog mais elle se voyait dorénavant systématiquement refuser l’entrée des parfumeries et des enseignes beauté. Heureusement, elle faisait depuis peu ses emplettes en magasins bio et dans les instituts de beauté spécalisés en aromathérapie ou en maquillage bio. Elle avait aussi acheté la machine de Rowenta pour fabriquer ses soins de base.
Le clash survint en été. Julien Kaibeck, alors qu’il donnait une conférence gratuite sur les bienfaits des huiles végétales et du sucre pour la peau, avait été entarté puis agressé par un sosie de Karl Lagerfeld, mandaté par L’Oréal pour brouiller les pistes. L’événement avait fait grand bruit et tout le monde s’était retrouvé au tribunal de la beauté.
Heureusement, un non lieu fut prononcé.
Le débat était cependant lancé : fallait-il oui ou non faire évoluer la cosmétique vers plus de naturalité et d’honnêteté ?
2015 :
L’éveil.
Après des centaines d’articles publiés sur la question, les adeptes du label Slow Cosmétique et les partisans de la cosmétique conventionnelle se réunirent à l’occasion du énième salon Cosmeeting à Paris, vivier des professionnels et des fans de la beauté. Tout le monde était présent.
Cette fois, même les L’Oréaliens furent convaincus.
On y rédigea une “charte du bon sens”… Il y fut écrit que les cosmétiques ne devaient dorénavant plus contenir que des matières vivantes, écologiques et intéressantes pour le soin de la peau. Le principe était simple : moins, c’est mieux. Moins de produits transformés synthétiquement, moins de promesses farfelues ou anxiogènes, moins d’emballages, et des prix plus juste.
Pour les produits de luxe, il fut conclu que le vrai luxe devrait se trouver dans la noblesse des matières, dans le plaisir des sensations et dans la valeur ajoutée du service et du conseil.
Quant au bio, on se dit que finalement c’était un plus, et que les chartes des labels bio existants devraient servir de base pour tous les cosmétologues du monde, sans pour autant s’imposer comme un diktat. Les cosmétiques lauréats de la Mention Slow Cosmétique furent déclarés “necs plus ultra”.
Dans la foulée, beaucoup d’emplois dans l’industrie furent supprimés. Mais immédiatement, d’autre métiers virent le jour : des agriculteurs se mirent à cultiver de l’onagre et de la nigelle pour l’huile, des esthéticiennes se mirent à enseigner la gymnastique faciale et beaucoup de publicitaires rédigèrent pour la première fois des story boards rassurants et transparents pour leurs campagnes.
2027 : et après ?
Il est 9 heures. Marie doit se rendre au travail.
Elle s’est poudrée car il fait soleil aujourd’hui. Son gloss au karité et à la rose devraient suffire pour son rendez-vous du jour…
Elle anime en effet depuis bientôt 3 mois un atelier permanent pour les journalistes des magazines beauté en manque d’inspiration.
Aujourd’hui, elle leur parlera d’un thème qui lui tient à coeur : “Ma peau, ma meilleure amie”
Comme Marie, achetez mon livre “Adoptez la Slow Cosmétique” (chez Leduc) :
– parce que vous avez aimé ce scénario fiction et voulez qu’il devienne réalité
– parce que vous aimez ce blog et que vous vous doutez bien que Julien a besoin d’un petit coup de pouce pour continuer
– parce que le livre est préfacé par Jean-Pierre Coffe
– parce qu’il ne coûte que 15 euros
– parce que vous souhaitez trouver dans un seul ouvrage tous les conseils pour une belle peau
– parce que vous adorez les recettes simplissimes à base d’huiles essentielles, d’argile, de beurres, de sucre et de crème fraîche
– parce que vous êtes déjà SLOW
– parce que vous sentez que vous aller devenir SLOW
– parce que vous êtes super intelligent(e)
– parce que vous le valez bien ! 😉