Qu’elle soit pratiquée à la cire chaude ou froide, au sucre ou même avec les techniques plus récentes de lumière pulsée, l’épilation demeure à chaque fois un petit traumatisme pour la peau.
Dans cet article, je vous livre quelques bons conseils à base d’huiles végétales pour prendre soin de la peau après l’épilation, pour ralentir la repousse des poils, et surtout pour prévenir les poils incarnés et les boutons grâce aux huiles essentielles ! Plein de recettes vous sont données en cours d’article…
Alors, sommes-nous prêt(e)s pour des jambes lisses, des aisselles et un maillot parfaits pour cet été ? 😉
Avant l’épilation, je fais quoi ?
Pour préparer la peau à l’épilation à la cire ou au sucre, on veillera tout d’abord à bien la nettoyer pour éviter tout foyer infectieux. Cette désinfection superficielle peut être habilement réalisée avec une vaporisation d’hydrolat de menthe fraîche, de lavande vraie ou de myrte, des eaux florales connues pour leurs propriétés antiseptiques et, dans une moindre mesure, antalgiques. Il suffira d’appliquer l’hydrolat et de passer un coton propre sur la peau.
Le secret d’une épilation réussie est une peau préalablement bien exfoliée. En en éliminant soigneusement les peaux mortes à la surface de l’épiderme, on dégage le poil afin de s’assurer qu’il sera facilement ôté. Pour le gommage, on peut utiliser une crème exfoliante Slow Cosmétique ou, plus économique, une recette maison à base de sucre fin et d’huile végétale. Mélangez une cuillère à soupe de sucre fin à une cuillère à soupe d’huile de macadamia et massez longuement la préparation sur les zones à épiler avant de rincer abondamment à l’eau tiède. A pratiquer quelques jours avant l’épilation ainsi que la veille.
Après l’épilation, je fais quoi ?
Pour calmer les rougeurs post-épilatoires et les démangeaisons éventuelles, rien de tel que l’application d’un peu de macérât de calendula sur la zone traitée.
Cette huile aux vertus apaisantes et anti-inflammatoires agit comme un doux pansement végétal.
L’application doit se faire immédiatement après l’épilation, et peut être répétée 3 à 4 fois dans les 24 heures qui suivent si la peau est très sensible.
Notons que, pour certaines parties du corps, le gel d’aloe vera bio est un excipient frais tout indiqué, non gras et qui pénètre facilement. Il convient particulièrement aux aisselles et au maillot, des zones naturellement soumises aux frottements et à la transpiration. Il est intéressant d’ajouter au gel d’aloe vera pour en potentialiser les effets réparateurs 1 % d’huile végétale de calendula.
En cas de brûlure plus importante, on préférera le macérât de millepertuis qui agit tout comme le calendula mais qui offre un pouvoir réparateur plus intense. Attention cependant, cette huile est photosensibilisante et ne peut donc pas être utilisée si une exposition solaire ou aux UV est prévue dans les 24 heures qui suivent.
Vous préférez une poudre ou un talc après l’épilation ? Si vous ne souffrez pas de gros problèmes en cas d’épilation, cela peut en effet convenir. Pour se fabriquer simplement une poudre aromatique post épilatoire, pour satiner la peau, l’adoucir et l’apaiser, l’astuce consiste à se procurer de la farine de tapioca (en épicerie) d’une finesse extrême. On y ajoute 2 % d’huiles essentielles. La recette est simple : diluez tout d’abord les huiles essentielles (10 gouttes de tea tree et 10 gouttes de palmarosa par exemple) dans 10 grammes de tapioca. Travaillez au pilon ou à la fourchette dans un bol. Ajoutez ensuite votre mixture à 90 grammes de tapioca que vous aurez réservé au préalable. Peu à peu, les huiles essentielles se fondent au mélange et vous obtenez un talc naturel délicatement parfumé. Celui-ci peut aussi servir de déodorant sec à l’occasion.
Pour ralentir la repousse des poils, on utilise traditionnellement en Afrique du Nord et un peu en Espagne l’huile de souchet (Cyperus esculentus, appelée aussi Tigernut en anglais ou Chufa en espagnol). Elle s’applique dès le lendemain de l’épilation, tous les jours, en massage localisé sur la zone traitée. Petit plus, cette huile fine à la saveur et à l’odeur douces est aussi un bon soin hydratant.
Poils incarnés ?
Pour prévenir ou atténuer les cas de poil incarné, très douloureux et inesthétiques, on peut masser la zone traitée dès le lendemain de l’épilation avec de l’huile de nigelle aromatisée avec des huiles essentielles capables de libérer l’ouverture des follicules pileux (romarin à verbénone, sauge officinale, carotte, … voyez la recette ci-dessous pour un exemple de dosage).
Recette d’huile de soin post-épilatoire 2 en 1
Cette huile de soin post-épilatoire a pour but d’apaiser la peau épilée, de prévenir la repousse des poils et l’apparition de poils incarnés. Elle peut être utilisée dès après l’épilation et est à recommander en application au moins 1 fois par jour pendant toute la semaine qui suit le traitement. Fortement dosée en huiles essentielles, elle ne convient pas aux femmes enceintes ou allaitantes ni aux enfants.
Vous trouvez tout sur le site slow-cosmetique.com ! 😉
Dans un flacon adapté de 30 ml, versez successivement :
10 ml d’huile de souchet (Cyperus esculentus)
10 ml de macérât huileux de calendula
8 ml d’huile de nigelle
20 gouttes d’huile essentielle de romarin à verbénone (et seulement celui-là), ou de sauge officinale si celle-ci est disponible
20 gouttes d’huile essentielle de carotte, ou de romarin à verbénone si vous avez utilisé la sauge.
10 gouttes d’huile essentielle de lavande vraie, de lavandin ou de petitgrain bigarade au choix.
Si vous n’avez pas d’huiles essentielles sous la main, ou si vous êtes officiellement allergique à l’une d’elle, vous pouvez utiliser l’huile de soin non aromatisée mais elle sera bien moins efficace contre les poils incarnés.
Si vous n’avez pas trouvé les 3 huiles végétales nécessaires, vous pouvez répartir les quantités entre les huiles que vous avez mais vous perdrez l’action préventive anti-repousse si vous n’avez pas utilisé le souchet.
Cette huile se conserve 24 mois à température ambiante mais toujours en dessous de 22°. Elle est d’autant plus bienfaisante si elle sort du frigo au moment de l’application.
S’épiler, écolo ou pas ?
Beaucoup de solutions proposées pour l’épilation sont hélas peu écologiques. C’est le cas des rasoirs et des bandes de cires jetables. La composition des cires dépilatoires vendues en grande surface ou en instituts de beauté est décevante. On y trouve beaucoup de matières synthétiques et des polymères peu biodégradables. Quant aux crèmes dépilatoires qu’il suffit d’appliquer et de laisser agir pour dissoudre les poils avant de rincer, leur formule contient la plupart du temps des substances acides un peu irritantes et des conservateurs polémiques. Sans parler de leur odeur si désagréable parfois.
La solution pour une épilation plus naturelle est donc d’opter pour des produits labellisés Slow Cosmétique ou certifiés bio, et d’exiger de la part de votre esthéticienne qu’elle travaille avec des cires exemptes d’ingrédients polémiques. A titre de conseil conso :
– La marque Najel propose dans le commerce et parfois en instituts et sur internet de la cire naturelle au sucre. Je l’ai examinée et je la recommande.
– Vous pouvez trouver des adresses d’instituts esthétiques naturels sur le site de l’Association Slow Cosmétique.
– On peut préparer sa propre cire épilatoire à la maison. L’épilation au sucre, bien connue des femmes du Maghreb, est également très naturelle. Comme pour un caramel, mélangez dans une casserole 1 verre de sucre en poudre, ½ verre de miel, ½ verre d’eau, et le jus d’1 citron. Faites chauffer à feu très doux jusqu’à ce que le mélange soit doré. Versez le caramel sur une plaque pour le faire refroidir sans vous brûler. Décollez ensuite la pâte et prélevez une boule à l’aide de vos doigts préalablement trempés dans l’eau froide. Etalez la pâte sur la zone à épiler et retirez-la d’un coup sec. Renouvelez l’exercice autant que nécessaire.