Je partage avec vous une nouvelle très personnelle : je suis coeliaque depuis peu ! Je vais devoir vivre sans gluten et j’ai décidé de partager avec vous de bonnes informations sur le régime adapté à l’intolérance autant que l’hypersensibilité au gluten…
Les intolérances au gluten
On peut être intolérant au gluten, malade coeliaque, allergique au gluten ou hypersensible au gluten… Ce n’est pas la même chose !
La maladie coeliaque est la “vraie” maladie du gluten, dans le sens où elle n’est pas récente et qu’elle désigne une maladie auto-immune qui touche environ 1% de la population. La cause est d’ordre plutôt génétique. Ce qui se passe ? Le système immunitaire réagit et s’emballe dès que l’organisme doit assimiler un aliment qui contient du gluten. Résultat ? L’inflammation au niveau intestinal et gastrique devient chronique, la paroi du duodénum (et parfois d’autres parties de l’intestin) s’abîme et perd progressivement ses précieuses villosités. Du coup, l’intestin a du mal à assimiler des nutriments essentiels et une forme de malnutrition se met en place. Si l’inflammation continue, on risque aussi une perméabilité de l’intestin qui n’est pas bonne pour la santé et les risques de cancer au long terme sont accrus.
L’allergie au gluten est assez proche de la maladie coeliaque, mais elle est encore mal connue et à vrai dire mal définie. Elle désigne une réaction inflammatoire et immunitaire aussi dès que l’appareil digestif doit assimiler du gluten. Par contre, les anticorps IgA et les lymphocytes qui témoignent de la maladie coeliaque ne sont pas forcément présents.
L’hypersensibilité au gluten est de plus en plus répandue. Il n’y a pas de réaction auto-immunitaire, mais bel et bien une inflammation au niveau intestinal, ou tout au moins des symptômes classiques de l’intolérance au gluten : gaz, ballonnements, douleurs ventrales, douleurs articulaires, fatigue, état dépressif, etc. C’est un peu comme si les aliments contenant du gluten étaient mal digérés, mais vraiment très mal.
Etes-vous coeliaque ou hypersensible ?
Le diagnostic de la maladie coeliaque se fait par étape. Il n’est pas facile de le poser, car on y pense pas forcément tout de suite. Chez les enfants et les jeunes, c’est l’arrêt de la croissance et la malnutrition qui constitue souvent les premiers signes d’alerte. Mais chez les adultes, les symptômes sont plus variés et parfois très discrets. Certains ont très mal au ventre, ont des gaz et des ballonnements. D’autres, la diarrhée. D’autres encore éprouvent une grande fatigue et des douleurs articulaires.
Dans mon cas, mes symptômes se sont surtout manifestés au début de l’été : mal au ventre et gastrite très intense, gaz et ventre gonflé, et bien entendu fatigue et douleurs dans les jambes surtout. Comme je suis diabétique de type 1, j’étais plus “sujet” aux maladies auto-immune et on a donc pensé à la maladie coeliaque, mais il faut pour l’établir passer par :
- une prise de sang qui mesure le taux d’IGa, les anticorps de la maladie coeliaque. Au dessus de 25, le diagnostic est déjà presque sûr, mais pas définitif. On mesure aussi les IGg, même si ces marqueurs sont parfois faussement positifs.
- une gastroscopie permet d’examiner la paroi de l’estomac et de l’intestin, au niveau du duodénum et du jéjunum. On cherche à voir si la paroi est normale et si les villosités au niveau de l’intestin sont intactes. Dans mon cas, elles étaient hélas toutes lisses déjà au niveau du duodénum.
- on prélève lors de l’endoscopie des morceaux de tissu (estomac et intestin). C’est la biopsie. Elle permet d’examiner les tissus pour mesurer la présence de lymphocytes dans les tissus. Si ils sont très présents, cela désigne une activité immunitaire anormale et donc renforce le diagnostic. Dans mon cas, ils n’étaient pas présents donc on peut penser que ma maladie coeliaque est sans doute récente (6 mois ? 4 mois ? difficile, les médecins ne peuvent pas déterminer cela précisément).
Si vous éprouvez des symptômes, il faut consulter votre médecin généraliste dans un premier temps. La prise de sang avec mesure des IGa est recommandable. Si elle est négative, mais que vos symptômes sont bel et bien là quand même, il faut chercher ailleurs ou tenter le régime sans gluten pendant 1 mois pour évaluer si vous n’êtes pas tout simplement hypersensible au gluten. Si vos symptômes diminuent significativement au terme d’1 mois, il y a sans doute un lien mais c’est à votre médecin d’évaluer cela.
Le régime sans gluten ?
Manger sans gluten veut dire qu’on évite toute source de gluten, même à l’état de traces. On trouve le gluten surtout dans :
- le blé
- le seigle
- l’orge
- le kamut
- le triticale
- l’épeautre
- l’avoine (mais par contamination, càd pas si l’avoine est pur car alors il est adapté).
Donc fini le pain, les pâtes à base de céréales blé et consorts, les céréales blé et consorts, les biscuits et gâteaux, les viennoiseries, etc. Finis aussi tous les aliments qui contiennent des dérivés de ces céréales : certaines sauces soja, la sauce béchamel, les croquettes et la chapelure, certaines soupes industrielles, etc etc…
On adopte plutôt :
- le maïs (mais attention les corn-flakes de la plupart des marques contiennent hélas du malt d’orge)
- le riz (mais attention au riz souflé ou aux riz en desserts complexes car il y a parfois du malt d’orge ou du blé dans la recette)
- les pommes de terre (mais attention aux frites surgelées qui sont parfois enrobées d’une farine ou autre).
- le quinoa
- la châtaigne
- l’amande, et la plupart des fruits secs oléagineux
- les légumineuses (lentilles de toutes sortes, etc.)
Les viandes et poisson et tous les légumes “classiques” sont autorisés. Les panais et les courges en tout genre aussi bien entendu.
Je remercie les institutions suivantes qui pour l’instant sont pour moi une source d’information pratique précieuse :
- L’Association Française des Intolérants au Gluten
- La Société Belge de la Coeliaquie
- Le service diététique et nutrition de l’hôpital Erasme
Comment vas-tu Julien ?
Je vais plutôt bien. Je vous donnerai désormais de temps en temps des recettes ou des conseils culinaires, en voulez-vous ? Puisque je me mets à fond dans cette diète, autant partager non ?
Si vous me découvrez, sachez que mon combat reste plus que jamais la lutte contre les ingrédients trop transformés qu’on trouve dans nos cosmétiques autant que dans nos assiettes, avec l’Association Slow Cosmétique et mon best-seller “Adoptez la Slow Cosmétique” (lisez-le SVP !)
Je ne suis pas démoralisé. Je suis un peu triste car je comprends que nos vies truffées d’ingrédients transformés bousillent petit à petit notre santé, et tout ça parce que notre modèle industriel est trop intensif (je suis vraiment de plus en plus contre la grande industrie agro-alimentaire et pharmaceutique).
Je garde le moral car j’ai déjà vécu un diagnostic lourd quand j’avais 18 ans : le diabète de type 1. Et maintenant me voilà coeliaque à 40 ans. Vous savez, dans la vie, on peut soit se morfondre et ressasser le négatif, soit accepter le négatif et tenter de le transformer en force. C’est vrai qu’en cas de maladie, ce n’est pas facile dans tous les cas. Certaines maladies ne peuvent vraiment pas être une force. Mais cependant, dans toutes les maladies, je crois sincèrement que le moral joue un rôle primordial ! Alors, Yallah ! comme dirait l’autre…
Je vous embrasse et suis impatient de vous lire… Partagez cet article !