Pas envie de vous laisser berner par les marques de cosmétiques qui si disent écologiques alors qu’elles sont truffées de plastiques ? Suivez mes 4 astuces et découvrez le plaisir de consommer un produit vraiment naturel !
Greenwashing, c’est grave ?
Voilà longtemps déjà que je vous alerte sur le Greenwashing qui sévit au rayon cosmétique. Il s’agit d’une quasi tromperie, au sens légal du terme : la marque se présente à vous comme naturelle ou écologique, mais en fait le produit en lui-même n’est pas cohérent avec l’allégation. Relisez mon article sur le greenwashing des shampoings Ultra-Doux et consorts, qui vous listait plusieurs marques non naturelles utilisant pourtant l’argument végétal à qui mieux mieux.
Le greenwashing est toujours d’actualité. Vous avez sans doute vu arriver la fameuse norme ISO 16 1280 qui sera d’application dès janvier 2018. Elle nous définit en toute impunité ce qu’un ingrédient “naturel” ou “biologique” est sensé être. Le souci ? Elle n’exclut pas de la composition de ces ingrédients la chimie de synthèse, ou les OGM pour ne citer qu’un exemple. Cela ne va donc rien arranger.
Et puis, il y a surtout le non respect des règles légales en matière de consommation. Un produit est sensé ne pas vous tromper. Alors les marques cosmétiques ont développé toute une série d’outils marketing pour y arriver quand même mais sans tomber sous le coup de la loi : un logo avec une feuille pour évoquer le naturel (alors que le produit contient de la synthèse), des mots comme “Méditérranée” ou “Botanic” pour évoquer les plantes (alors que le produit est bourré de laureth sulfate et conservé au phenoxyethanol), etc…
4 ASTUCES très pratiques contre le greenwashing :
- Ne vous fiez pas aux enseignes : Parfumeries, supermarchés et même pharmacies : toutes ces enseignes proposent des produits en écrasante majorité non naturels. En magasin bio, le risque est moindre mais parfois cela arrive (pensons aux colorations Herbatint qui contenaient par exemple de la synthèse). Sur internet, n’achetez pas si la liste INCI n’est pas visible, et pas non plus si le produit n’est pas complètement décrit (pour info, vous avez des fiches bien complètes et de bons produits vraiment naturels en direct du producteur sur le site slow-cosmetique.com).
- Ne vous fiez pas à l’emballage : Ni les pictos, ni les images ni les mots ne comptent. Seule la liste des ingrédients doit vous intéresser.
- Lisez la liste des ingrédients INCI : Vous ne savez pas la lire ? Consultez la fiche pratique liste INCI de l’Association Slow Cosmétique.
>> Les 5 premiers ingrédients vous intéressent : privilégiez les huiles vierges (noms latins) si le soin est une émulsion. Privilégiez les tensio-actifs doux (cocoglucosides, etc) si le soin est un détergent / un soin lavant.
>> Les 5 derniers ingrédients sont importants aussi car c’est souvent là qu’on retrouve les vilains : phenoxyethanol, EDTA, triclosan, BHA, BHT, parabens, methyl-chloro-isothiazolinone (oui vous avez bien lu), etc… - Faites confiance aux labels reconnus uniquement. Les labels bio vous donnent une garantie sur la formule (elle est alors vraiment naturelle). La Mention Slow Cosmétique vous donne une garantie sur la formule mais aussi et surtout sur le modèle économique et marketing de l’entreprise (marketing raisonnable, taille humaine, capital humain ou familial, pas de fausses promesses, etc).
J’espère que tout cela vous aidera encore plus à consommer mieux la beauté. Si la thématique vous intéresse et que vous débutez, je vous conseille vraiment mon best-seller “Adoptez la Slow Cosmétique” qui reste une valeur sûre pour vous y retrouver dans les rayons mais surtout pour adopter de bons produits et des gestes simples pour votre cosmétique de tous les jours.