Envie de douceur ? Saviez-vous qu’on peut aromatiser une huile de beauté vierge avec de la vanille ? Le macérat de vanille est une recette Slow Cosmétique facile et accessible à tous qui garantit à la peau douceur et plaisir à la fois… Suivez le guide !
Une recette toute simple : le macérât de vanille
Je vous ai déjà expliqué comment réaliser un macérât de calendula. Souvenez-vous, pour préparer un macérât huileux, la méthode consiste à faire macérer des plantes dans de l’huile stable telle l’olive ou le tournesol, pour que les plantes y libèrent leurs actifs aromatiques ou autres. C’est en plongeant des fleurs de calendula dans l’huile qu’on obtient l’huile de calendula, tellement bien réputée pour ses propriétés apaisantes et anti-inflammatoires. Idem pour le millepertuis ou l’arnica qu’on baigne aussi volontiers dans l’huile.
On le sait moins, mais on peut aussi faire macérer de la vanille dans de l’huile ! Ce macérât sera délicieusement parfumé et très agréable à masser sur la peau si il est bien réalisé.
C’est un produit de beauté à part entière. On peut aussi l’utiliser comme ingrédient principal dans une chantilly de karité ou un baume pour le parfumer délicatement. On le retrouve aussi dans beaucoup de soins cosmétiques à la vanille de bonne qualité Slow Cosmétique.
Macérat de vanille : Comment faire ?
Voici une petite recette pour un peu moins de 100ml d’huile de beauté…
Sélectionnez deux belles gousses de vanille. La vanille doit être humide, grasse, souple et avoir de l´éclat. N’utilisez pas une gousse sèche et rigide car elle parfume moins.
- Choisissez une huile de base bien stable. Il n’y a pas 36 huiles qui n’oxydent pas vite. On pense souvent à l’olive ou au tournesol, très stables, mais pour la vanille il faut une huile dont l’odeur est neutre ou agréable. Du coup, je conseille plus volontiers le jojoba, l’huile de noyaux d´abricot ou l’amande douce, même si elles sont un tout petit peu plus chères et plus fragiles que l’olive ou le tournesol.
- Faites bouillir un bocal ou un flacon en verre transparent de 100 /150 ml pour le stériliser. Séchez et réservez.
- Récupérez les graines de vanille en fendant les deux gousses dans la longueur avec une pointe de couteau. Souvent les graines collent à la gousse donc il faut un peu gratter avec le couteau. Découpez alors 1 des 2 gousses en petits morceaux avec un ciseau ou le couteau et réservez le tout.
- Placez les graines et la gousse coupée dans le fond du bocal ou flacon.
- Versez au moins 90 millilitres d’huile de base (jojoba, noyaux d’abricot ou amande douce)
- Fermez puis agitez délicatement le contenant pour mélanger. Les plantes doivent être bien couvertes par l’huile et ne pas surnager.
- Placez le contenant dans un endroit frais mais pas trop (hall, garage, couloir), sur une table ou un rebord éclairé naturellement par la lumière du jour. Pas de soleil direct, mais bel et bien une lumière du jour quand même.
- Agitez chaque jour le contenant pendant 3 semaines de macération.
- Lorsque le macérât est prêt, retirez les gousses et laissez les graines dans l´huile. OPTION : Ajoutez 5 à 8 gouttes de vitamine E pour éviter le rancissement (le dosage usuel est d’environ 0.6% du volume total) et mélangez.
Petite astuce en plus :
- Collez une étiquette sur la bouteille avec la date de fabrication. Le mélange se conserve 5 mois environ à l´abri de la chaleur et de la lumière si l’huile utilisée au départ était fraîche.
Comment l’utiliser ?
Le macérât de vanille maison s’utilise à des fins cosmétiques. C’est une huile végétale de beauté classique dans vos soins et recettes. Idéal en massage plaisir, ou à raison de quelques gouttes dans une noix de gel douche neutre pour une douche hydratante.
A la découverte de Vanilla tahitensis ou planifolia
Laissez moi vous donner quelques informations botaniques et aromatiques sur la vanille et ses extraits pas si connus que cela.
La vanille est une plante dont l’arôme est très apprécié en cuisine. On l’assimile à une épice. Les ” gousses ” de vanille (en botanique, nous dirons ” capsules “) sont en réalité les fruits des fleurs du genre Vanilla (assimilable à des orchidées). La culture de la vanille est ardue, et c’est du coup un des produits agricoles les plus chers au monde. En cosmétologie, on apprécie la vanille sous forme d’absolue, ou d’extrait liquide, pour sa teneur en polycétones. Ces molécules ont été décrites par des études comme étant capables d’activer la cicatrisation et l’hydratation de la peau.
Il y a sur le marché plusieurs extraits de vanille :
- La vanilline de synthèse, utilisée en alimentation et surtout en parfumerie depuis la fin 19ième (et dans beaucoup de parfums de nos jours). On ne la trouve pas dans le commerce telle quelle, mais c’est avec elle qu’on aromatise le sucre vanillé. Pour la petite histoire, en Slow Cosmétique ce sucre à l’odeur douce peut être utilisé comme gommage corps s’il est mélangé à une quantité égale d’huile ou de crème.
- L’extrait aromatique de vanille, utilisé en alimentation. Il est obtenu par extraction à l’alcool puis mise sur support (par exemple : ethanol ou alcool et sucre naturel). On trouve cet extrait liquide et marron au rayon pâtisserie. Il est très parfumé et soluble dans la phase aqueuse d’une préparation (sauce, gel, flan, etc…). Attention, il est légèrement sucré et a donc un pouvoir glycémiant. Il contient aussi un peu d’alcool. En Slow Cosmétique, si on est original on peut en ajouter 3 gouttes à une noix de gel douche ou shampooing neutre pour le plaisir. On peut aussi en ajouter 25 gouttes à 100ml d’une eau de Cologne discrète ou à 100ml d’un parfum maison composé d’alcool + huiles essentielles, et ce pour plus de rondeur.
- La poudre de vanille est issue de la récolte des graines de vanille séchées. Pas de pouvoir glycémiant, c’est juste une épice, un arôme. Les graines de vanille ne fondent pas dans la préparation. Elles peuvent cependant servir à aromatiser une crème, un yoghurt, un lait chaud ou un masque de beauté au yaourt 😉
- L’absolue de vanille, ou oléorésine. C’est ce qu’on appelle aussi (à tort) l’huile essentielle de vanille. Une vraie “huile essentielle de vanille” n’est pas possible car on ne peut pas distiller directement la vanille. Ce qui est possible, c’est de faire macérer des gousses séchées et broyées dans de l’alcool éthylique. Après macération, on décante puis on filtre. On provoque alors l’évaporation de l’alcool. Le résultat est une substance visqueuse très odorante, c’est l’absolue. Cette substance se solubilise très difficilement dans un corps gras, et encore plus difficilement dans l’alcool, voire pas du tout dans l’eau. L’arôme d’absolue de vanille a été documenté comme étant capable d’augmenter l’appétit des bébés prématurés en couveuse. C’est pour cela qu’on utilise parfois l’odeur de la vanille en service de prénatalité, et aussi dans des soins de beauté comme la crème Confidente de la marque Omum que je vous recommande souvent.
Le petit cours parfumé à la vanille est terminé 😉 ! Connaissez-vous d’autres infos intéressantes sur la vanille ?