Avec la belle saison, les magazines vous disent de vous gommer la peau. Mais quel exfoliant choisir et que penser des produits cosmétiques conventionnels disponibles ?
Gommages et moi
J’adore les gommages. Comme vous le savez sans doute, je recommande dans mes ouvrages Slow Cosmétique d’exfolier sa peau au moins une fois par semaine tout au long de l’année dès 30 ans, car c’est là un geste anti-rides à par entière.
Oui mais voilà, les gommages du commerce ne sont pas vraiment au top pour l’environnement. Alors j’ai décidé de vous en faire un bref topo.
Que reprocher aux gommages conventionnels ?
Les gommages et les soins exfoliants ? C’est là mon combat cosmétique principal, car ceux proposés par l’industrie me posent plusieurs problèmes que nous dénonçons avec l’Association Slow Cosmétique :
– Beaucoup de gommages polluent !
Plusieurs gommages du commerce contiennent des microbilles de plastique. Ces microbilles sont déjà sur le point d’être interdites en France et dans pas mal d’états aux USA, mais pas encore en Belgique hélas malgré notre combat avec l’Association Slow Cosmétique.
Il faut savoir que 3% des plastiques qui polluent les mers sont d’origine cosmétique, et que parmi ces plastiques on trouve des microbilles de polyéthylène. Les plastiques cosmétiques se dégradent et entrent dans la chaîne alimentaire de petits êtres vivants, en modifiant gravement leur santé endocrinienne… Et devinez qui mange ces crevettes et autres planctons ? Les poissons que nous mangerons ensuite !
Par ailleurs, quand un gommage industriel ne contient pas de microbilles de plastique, il contient bien souvent des silicones ou polymers qui sont là pour donner un effet “glissant” et agréable aux produits (gels douche gommant, crèmes gommantes…). Ces plastiques “liquides” sont peu étudiés et ne sont pas comptabilisés dans les 3% cités plus haut, mais ils polluent aussi car ils ne sont pas du tout biodégradables.
– Beaucoup de gommages coûtent trop cher :
Les gommages et exfoliants du commerce ont pour but d’éliminer les peaux mortes en douceur pour laisser la peau plus lisse, plus tonique et plus “jeune”. C’est très bien, mais à vrai dire cet effet cosmétique peut être obtenu avec du sucre fin ou du bicarbonate de soude mélangé à parts égales avec de l’huile d’argan ou de noisette par exemple.
Le secret d’un bon gommage est la finesse et la régularité du grain, et on peut facilement obtenir un gommage bluffant en mélangeant du sucre très fin ou du bicarbonate de soude alimentaire à la même quantité de corps gras ou de crème.
Du coup, la plupart des gommages conventionnels (même de grandes marques) sont en réalité chers pour ce qu’ils font et surtout pour leur formule pas noble du tout : huiles minérales dérivées de pétrole, billes de plastiques, silicones, parfum synthétique etc…
Franchement, je n’achèterais plus jamais un gommage de marque conventionnelle. Je préfère faire moi-même ou bien acheter un produit lauréat de la Mention Slow Cosmétique.
Quels gommages choisir et comment faire ?
Pour pratiquer son gommage correctement, il faut retenir quelques principes importants :
– une fois par semaine : c’est le rythme idéal pour la peau dès 30 ans, avant cet âge c’est moins souvent nécessaire.
– selon le type de peau : une peau acnéique ou hyperréactive ne doit pas utiliser de gommage à grains. Mieux vaut se limiter à des gommages dits “enzymatiques” aux acides de fruits ou de sucres.
Ces gommages “peelings” aux acides de fruits de type AHA sont géniaux. On peut déjà obtenir des résultats satisfaisants en optant pour un bon masque au yaourt entier (acide lactique) mélangé à du sucre fin qui fondra en étant massé (acide glycolique) et à un peu de jus de citron bio (acide citrique).
Si on n’aime pas trop la tambouille, alors autant opter pour un gommage-peeling deux en un qui soit vraiment naturel, comme le masque peeling de Réalia à la poudre de myrte, tellement riche en acides de fruits et en anti-oxydants.
– grains très fins : si on ne souffre pas d’acné ni de rosacée ou de couperose aigüe, alors le gommage à grains très fins et uniformes est idéal. C’est le cas du gommage de Lumière de la marque Les Essentiels . Il est suffisamment riche pour ne pas agresser la peau et son grain est un des plus fins du marché.
J’aime aussi beaucoup le gommage anti-âge à la poudre de myrtille de Secrets de Fées, et le gommage à la poudre d’argan de Savons Stories. Ces gommages-là nécessitent l’ajout d’eau (pour le sachet de poudre argile et myrtilles) ou d’huile (pour la poudre d’argan)
– ne pas frotter : un bon gommage se masse doucement mais longtemps. C’est le secret d’une exfoliation réussie ! Inutile de frotter fort, mieux vaut être caressante sur le visage et le coup, et prolonger le massage un peu plus longtemps.
– corps ou visage : un gommage adapté au visage est adapté au corps, mais par contre un exfoliant corps ne l’est pas pour le visage. En effet, pour le corps on peut opter pour un grain plus épais ou des acides de type AHA plus fortement dosés car la peau des coudes, des bras, des flancs et des jambes doit être exfoliée plus intensément, surtout avant les vacances au soleil.
Le gommage corps au sucre, au jojoba et à la lavande de la Ferme du Hitton est top pour cela.
Quels résultats espérer ?
En Slow Cosmétique, il est bon de gommer très régulièrement la peau avec le produit adéquat , et ce pour plusieurs raisons :
– anti-âge : le gommage qui élimine les peaux mortes et stimule l’échange sanguin est un vrai soin anti-âge qui atténue les rides. L’effet se marque au long terme et préventivement surtout (dès 30 ans).
– bonne mine : le gommage ou peeling stimule la micro-circulation et donne bon teint. Il prépare aussi la peau au soleil et peut réduire l’apparence de certaines taches. L’effet est immédiat ou presque.
– netteté : rien de tel qu’un gommage de temps en temps pour déloger les impuretés si on a la peau mixte, ou des points noirs à répétition.