Parce que c’est vraiment la saison des jeunes orties, je ne résiste pas à vous parler d’une de mes plantes sauvages favorites…
Vous détestez les orties ? Moi aussi ! Ne les confondez dès lors pas avec mon tout doux Lamier Blanc (lamium album), parfois appelé “ortie blanche”.
Cette plante pousse en bordure de nos chemins et pointe le bout de son nez en ce moment même, tout comme les orties et bien souvent au beau milieu d’une colonie de vilaines orties. Mais elle n’a rien à voir avec les orties !
Dans ce bref article, je vous donne quelques idées originales pour découvrir les bienfaits de cette plante, dont une recette de lotion tonique comparable à un hydrolat fait maison…
Ortie ou pas ? Comment les différencier ?
Le lamier blanc ressemble comme deux gouttes d’eau à une ortie mais possède des fleurs blanches très caractéristiques qui ressemblent à des petits gosiers blancs et duveteux. Vous pouvez repérer ces fleurs sans problème au milieu du ois de mai.
Le lamier ne pique pas (il ne fait pas partie de la famille urtica, mais bien des lamiacées). En outre, sa tige est carrée et plus claire que celle d’une ortie.
Que faire avec ?
– la Gourmande :
Comme moi lors de mes promenades, vous pouvez commencer par manger les petites graines situées à l’intérieur de la fleur blanche. Attention à bien cueullir des fleurs situées en hauteur, inaccessible aux animaux des champs et donc non souillées. Cela ne sert à rien mais c’est tout à fait plaisant ! Car ces petites graines ont un goût de noisette. Vous pouvez d’ailleurs décorer une salade de printemps ou une glace aux noisettes avec quelques fleurs blanches et les manger au repas (maximum une douzaine de fleurs par personne, bien lavées).
– le Classique :
Vous pouvez vous concocter une délicieuse soupe d’orties blanches, sans vous piquer (non parce que franchement, la soupe d’ortie classique c’est vraiment pas facile 😉 ).
Une recette simple pour 4 : Faites revenir des morceaux de pommes de terre (environ 5 pommes de terre) avec trois carottes et un peu d’ail dans du beurre ou de l’huile d’olive. Cela doit un peu caraméliser. Ajoutez ensuite les feuilles et les fleurs d’une douzaine de lamiers blancs bien lavés (vous pouvez mettre le sommet des tiges mais c’est alors plus amer), faites suer, puis ajoutez un litre d’eau dans la casserole. Salez et poivrez, puis mixez comme pour une soupe.
Cette soupe se déguste avec un filet de crème (en option) et moi elle me fait penser à une soupe au cerfeuil mais c’est assez indescriptible. C’est en tout cas très sympa et pas amer (sauf si vous avez mis des tiges).
– la Detox :
Vous pouvez aussi réaliser une infusion. Comptez 30 grammes de feuilles et fleurs à faire infuser 10 minutes dans 1 litre d’eau frémissante. Filtrez ensuite. Cette infusion se boit froide toute au long de la journée pour lutter contre l’acide urique, les infestions urinaires et vaginales, ou plus simplement pour une bonne détox. D’autres conseils détox ici.
Autrefois, on utilisait le lamier blanc pour ses propriétés “astringentes” , en cas de digestion difficile ou crise de foie, de règles abondantes, de goutte, de troubles urinaires, d’hémorroïdes, et le plus souvent de pertes blanches (génitales).
– la Cosméteuse :
On peut aussi faire une décoction de lamiers blancs. C’est un peu différent. On met 80 grammes de feuilles et fleurs bien propres à tremper dans l’eau froide et on fait chauffer jusqu’à ébullition, puis on maintient 10 minutes environ au bouillon. On filtre ensuite. On obtient une superbe lotion astringente pour les peaux grasses et acnéiques, à utiliser au coton en remplacement d’un hydrolat par exemple. S’utilise aussi en compresse imbibée sur un bouton purulent, ou en friction après shampooing sur les cheveux gras.
Attention, cette lotion se conserve au frigo dans un flacon anti-UV et seulement pour une semaine environ.
Petit détour
Voilà, j’ai fait le tour très rapidement pour vous raconter cette plante…
Je sais que ce n’est pas l’objet habituel de ce blog mais j’ai toujours aimé en cueillir ou faire croire aux enfants que j’étais un dur à cuire lors des balades en les prenant dans mes mains (les mioches n’y voient que du feu, mais attention il faut leur expliquer après car sinon ils se jettent sur de vraies orties pour essayer ;-)).
ATTENTION, ne consommez des lamiers blancs et des orties que lorsqu’ils sont jeunes ! (avril-mai).
Il y a des dizaines d’applications cosmétiques à décrire à propos des orties, et je ne voudrais pas que vous pensiez que je n’en tiens pas compte… mais voilà, j’avais seulement envie de partager quelques images de mon univers printanier avec vous. Si vous avez des recettes aux orties (les vraies), mettez-les dans les commentaires.
Et vous ? Quelles sont vos plantes du printemps préférées ?