Savez-vous comment reconnaître un bon hydrolat ? Comment le différencier d’une eau florale ? Et lequel choisir pour votre type de peau ? Je vous propose un panorama en 5 questions pour tout savoir sur les hydrolats et les eaux florales, et mieux les consommer.
Un hydrolat ça sert à quoi ?
A beaucoup de choses ! En Slow Cosmétique, et plus généralement en aromathérapie, on utilise les hydrolats comme eaux toniques pour le visage, afin de parfaire le démaquillage, mais aussi comme ingrédient cosmétique pour fabriquer la crème de jour, le masque apaisant ou purifiant, et bien d’autres choses.
L’hydrolat est très légèrement chargé en molécules aromatiques, et ne comprend donc pas toutes les contre-indications des huiles essentielles (à vrai dire il contient moins de 0,05 % d’huiles essentielles, soit très très peu). Cela le rend vraiment parfait pour un usage cosmétique en toute sécurité. L’hydrolat le plus connu pour cet usage, c’est l’eau de rose (hydrolat de rose de Damas) qui est à la fois réputé astringent, anti-âge et égalisateur du teint. Mais il y en a bien d’autres comme l’hydrolat de sauge sclarée pour les peaux acnéiques ou l’hydrolat de ciste pour les peaux sensibles.
En aromathérapie et naturopathie, on utilise aussi les hydrolats par voie interne. Par exemple, l’hydrolat de basilic pour la digestion. Mais il faut se faire conseiller par un thérapeute qualifié et veiller à choisir un hydrolat en qualité alimentaire dans ce cas.
Quelle différence avec une eau florale ?
Le langage courant utilise les mots “hydrolats” ou “eau florale” pour désigner les mêmes produits. En réalité, l’hydrolat est l’eau qui a servit à la distillation d’une plante aromatique à la vapeur d’eau. Ainsi, il y a forcément un hydrolat pour chaque huile essentielle produite. Mais il y a aussi des eaux florales qui s’obtiennent par distillation de plantes non aromatiques, comme le bleuet ou l’hamamélis. Dans ce cas, on parle volontiers d'”eau florale”.
Comment savoir si le produit est de qualité ?
Je conseille d’avoir plusieurs critères de sélection à l’esprit :
1) Hydrolat bio ou pas ?
Un hydrolat certifié bio est souvent (pas toujours) le signe d’une qualité supérieure de la plante et du travail de distillation et fabrication du produit. Pour l’usage alimentaire, c’est vraiment préférable.
2) Hydrolat pur ou pas ?
Un hydrolat , dans l’idéal, ne doit contenir que l’hydrolat, rien de plus. Pas de conservateurs et pas d’antioxydant, et pas d’eau non plus. Je précise cela car dans le commerce en Belgique on trouve de fausses eaux florales ou hydrolats : il s’agit d’eau industrielle qu’on aromatise avec un arôme ou une huile essentielle et un dispersant. Ainsi par exemple, on verra dans la liste des composés apparaître le mot “Aqua”, puis le nom de la plante. C’est à éviter. Un hydrolat digne de ce nom doit posséder une composition qui commence par le nom de la plante. Par exemple : Rosa Damascena flower extract = hydrolat de rose / Aqua, Rose Damascena oil, PEG = eau aromatisée à la rose. Voyez l’exemple en photo :
3) Slow Cosmétique ou pas ?
Si le produit porte la Mention Slow Cosmétique, c’est le signe d’une qualité cosmétique du produit, mais aussi d’un engagement de la marque sur bien des critères comme l’origine de la plante (son terroir), la formulation du produit, la production, le marketing honnête et le prix juste.
Comment choisir l’hydrolat qui me convient ?
Il faut se référer au profil de chaque essence et voir en quoi le produit peut apporter quelque chose à ce qu’on cherche.
Ainsi par exemple :
– pour la peau grasse ou acnéique, on cherche à réguler le pH de la peau, à assainir et à apaiser l’inflammation. On aura donc recours aux hydrolat de sauges, de lavandes, de tea-tree, de petitgrain bigarade, de myrte ou de romarins…
– pour la peau mature ou sèche, on cherche un produit astringent et antioxydant. On ira donc vers les hydrolats de Rose de Damas, de géranium, d’Immortelle, de romarin à verbénone et de myrte.
– pour la peau réactive ou sensible, on cherche un effet apaisant et antirougeurs. On a alors le choix entre la camomille matricaire, le bleuet, le ciste…
– pour les cheveux qui cherchent du tonus, les hydrolats plus rares de romarin à verbénone ou d’ylang-ylang (Essenciagua en vend un très beau sur slow-cosmetique.com) sont intéressants
– pour la digestion, on opte pour le basilic ou la camomille
– pour le sommeil, c’est la fleur d’oranger, la lavande vraie ou la camomille
– pour les jambes lourdes, c’est l’immortelle, le lentisque pistachier ou la menthe poivrée
– pour un déodorant naturel, c’est l’hamamélis, la sauge et/ou la menthe poivrée
– pour un bain de bouche, c’est la menthe poivrée ou le laurier noble
Où acheter un hydrolat ?
Je vous conseille de préférer les magasins bio ou bien le site des artisans producteur slow-cosmetique.com (cliquez).
En GMS et pharmacies hélas, il arrive très souvent que l’assortiment soit très court ou qu’il ne s’agisse pas de vrais hydrolats (mais bien d’eaux aromatisées).
Notez que les hydrolats se conservent assez mal (parce qu’ils contiennent en fait uniquement de l’eau, propice au développement bactérien). Je conseille donc de respecter la DATE LIMITE d’utilisation mentionnée sur le flacon, et dans tous les cas d’utiliser l’hydrolat dans les 3 à 4 mois après ouverture maxi. On peut les conserver au frigo mais ce n’est pas du tout une obligation. Il faut par contre bien les protéger de la lumière (UV) et de la chaleur. Voilà pourquoi ils sont souvent vendus dans des bouteilles bleues ou ambrées.
Et vous ? Dites-moi quel est votre hydrolat préféré et pourquoi !