Vous aimez l’huile essentielle de lavande ? Mais laquelle ? Celle de lavande fine, de lavande aspic, de lavandin ? Apprenez avec moi les différence et choisissez l’extrait de lavande qu’il vous faut !
On associe presque toujours les extraits de lavande à la détente, à la relaxation. C’est pourtant un peu réducteur. D’une part, il faut savoir qu’il existe plusieurs lavandes, assez différentes. D’autre part, on peut distinguer d’autres bienfaits que la relaxation. Explications…
Existe-t-il plusieurs types de lavande ?
Oui ! Il en existe des dizaines. Ce sont des plantes de la famille des lamiacées, dont le nom latin commence par « lavandula »… On peut distinguer les plus courantes utilisées sous forme d’huile essentielle : en voici trois :
Lavandula angustifolia : lavande fine ou « officinale » ou « vraie ».
C’est “lavandula angustifolia” ou “lavandula officinalis”. C’est une lavande qui pousse plus haut que les autres lavandes, en altitude. Elle est sauvage mais on en trouve maintenant dans les jardineries aussi. Cette huile essentielle de lavande se caractérise par deux familles de composants, ce qui la rend utile à plusieurs égards. D’un côté, la forte présence d’esters terpéniques explique son côté relaxant, apaisant voire légèrement anti-inflammatoire et calmant. D’un autre côté, la présence d’alcools terpénique en font une bonne assainissante, et en cela explique l’origine du nom des lavande : lavare = laver / nettoyer en latin.
Sa fragrance est à la fois plus florale et plus verte, elle peut exprimer une note de gazon fraîchement coupé.
Lavandula latifolia : lavande aspic.
C’est “lavandula spica” ou “lavandula latifolia”. C’est une lavande robuste qui pousse bien dans les vallées ou même en plaine. Son huile essentielle se caractérise par la présence de camphre et d’oxyde terpénique. Le camphre couplé à des esters terpéniques la rend particulièrement appréciée pour les piqûres, les entorses, les contusions, les coups, les brûlures et coups de soleil. L’oxyde terpénique couplé à la présence d’alcool la rend purifiante et antivenimeuse. Voilà pourquoi on pense que les provençaux l’utilisaient beaucoup lors de leurs déplacements (face aux piqûres de moustiques, aux morsures de serpent – elle tient son nom de là car aspic = petite vipère, etc).
Sa fragrance est un peu plus camphrée, métallique et lourde que celle d’une lavande officinale.
Lavandula hybrida – ou grosso – ou burnatii : lavandin.
Le lavandin est une création de l’homme, qui a voulu hybrider les lavandes précitées pour obtenir une lavande au très haut rendement en huile essentielle, pour l’industrie du parfum, de la lessive, du savon, etc notamment. C’est le lavandin qu’on voit surtout dans les plaines de Drôme et de Provence et qui pousse bien dans ces endroits. Son huile essentielle est appréciée en cosmétique pour les peaux grasses ou à boutons, mais aussi dans l’industrie pour son parfum bien reconnaissable. Sa composition est un compromis entre les deux lavandes précitées. Il existe bien des sortes de lavandin (burnatii, super, grosso).
Sa fragrance est LA fragrance typique de la lavande dans les sachets de nos grand-mères.
Comment reconnaître et distinguer les huiles essentielles de lavandes ?
Il faut être attentif. On va devoir avant toute chose lire le nom latin, c’est le repère le plus important sur l’emballage. Ensuite, il faudra s’assurer de la pureté de l’huile et de sa qualité. On pourra aussi utiliser son nez pour sentir la différence…
1/ Lire le nom latin de la lavande
Chaque huile essentielle de qualité, sur le marché, se doit d’afficher le nom latin botanique de la plante dont elle est issue. On peut donc distinguer les extraits de lavande de cette façon, pour autant qu’on se remémorise les noms :
- lavandula angustifolia = lavande fine, lavande vraie, lavande officinale
- lavandula spica ou latifolia = lavande aspic
- lavandula hybrida ou burnatii ou grosso ou un mix = lavandin
- lavandula stoechas = lavande stoechade, à éviter en cosmétique maison
- lavandula XX = autres lavandes plus rares, renseignez vous alors sur les bienfaits…
2/ Choisir une marque labellisée Slow Cosmétique ou assimilable
Le label Slow Cosmétique est depuis 2013 un gage de grande qualité pour les produits d’aromathérapie cosmétique. Il félicite uniquement des distillateurs, ou des embouteilleurs qui distillent au moins 1 plante. Il garantit que la plante a été cultivée en bio ou agriculture respectueuse. Il vérifie aussi que la distillation se fait localement, et de façon artisanale car c’est un label militant. Les lots sont contrôlés comme tous les lots d’huiles essentielles sur le marché UE, ni plus ni moins (pour la teneur en pesticides, pour les impuretés, etc).
Les marques Slow Cosmétique suivantes produisent notamment de belles essences de lavandes françaises : Hitton (lavande du Gers), Distillerie Bel Air, Bleu d’Argens, Distillerie Saint Hilaire, Distillerie Essenciagua, Un Mas en Provence, Simples et Divines (stoechas uniquement), et Aroma’plantes.
Vous achèterez vos huiles essentielles de lavande en magasins bio ou spécialisés, en direct des marques ou sur slow-cosmetique.com.
3/ Utiliser son nez pour sentir ce que c’est
C’est beaucoup plus difficile, mais on peut utiliser son nez pour distinguer les différences entre plusieurs lavandes.
PETIT JEU :
Imbibez des mouillettes blanches d’huile essentielle de lavande aspic, et des mouillettes de couleur d’huile essentielle de lavande vraie.
Gardez bien les mouillettes séparées, puis présentez à chacun l’une et l’autre.
L’une est la lavande vraie, l’autre la lavande aspic. Il faut donc s’amuser à trouver laquelle a une odeur plus camphrée (pour identifier la lavande aspic). Respirez chaque mouillette et tentez d’identifier le camphre, la lourdeur, dans l’huile essentielle de lavande aspic. Vous ne trouvez pas ? Alors tentez d’identifier le vert, le gazon, dans la lavande vraie. Vous avez trouvé ?
Plus d’infos sur les Huiles Essentielles ? Lire « Mieux avec les Huiles Essentielles » paru chez Leduc, mon livre paru en 2020.