Récemment, mon travail d’auteur m’a amené à travailler sur la notion d’humilité. Être humble, ça veut dire quoi ? Et concrètement, que faire ou ne pas faire ? L’humilité est-elle une vertu ou un mauvais plan ? Je me propose de répondre à ces questions dans cet article et dans d’autres liés, avec un dossier que j’espère inspirant pour vous…
Avant de commencer à pratiquer l’humilité, mieux vaut en étudier un peu les contours. Je vous propose de bien définir l’humilité afin de mieux la comprendre et mieux la pratiquer ensuite si cela vous tente…
Qu’est-ce que l’humilité ?
Il existe plusieurs définitions et plusieurs visions de l’humilité. Pour faire bref, on peut dire que l’humilité est un état d’esprit vertueux qui consiste à être modeste, tourné(e) vers l’action, en bonne connaissance de ses faiblesses, de son Soi, et en opposition à l’orgueil.
La définition la plus récurrente de l’humilité est celle qui explique que c’est quelque chose de “vertueux” mais de “difficile” dans le sens où elle consisterait à rabaisser ses propres mérites, à avoir conscience de ses faiblesses et de dès lors se situer “en-dessous” des autres. C’est une vision très chrétienne que celle-là. Faire preuve d’humilité consiste ici à se placer en mode “moins ceci ou moins cela” que les autres. C’est la définition principale du Larousse, par exemple.
Cette définition est clairement le résultat d’une vision un peu dure, souvent chrétienne, de l’humilité : c’est une vertu, mais un renoncement. L’humilité serait quelque chose qui consiste à s’oublier soi, se mettre en retrait, s’effacer, au profit des autres ou de Dieu, ou de valeurs. C’est aussi ce qui est de mise dans la littérature des derniers siècles : l’humilité au sens littéraire désigne le caractère humble, modeste de la nature humaine ou d’une condition sociale.
Or, pour beaucoup de philosophes anciens, l’humilité désigne quelque chose de plus positif et de plus nuancé que cela. Une vertu, certes, mais qui peut être source de bonheur.
Pour Socrate par exemple, l’humilité était surtout la connaissance de ses propres faiblesses, et donc une bonne connaissance de soi dans le monde, dans l’ordre général des choses. J’explique : si on a la reconnaissance de ce qu’on ne sait pas, alors on se connaît mieux et on peut mieux se placer dans l’ordre de la Vie. Cela raisonne bien avec le fameux “Connais-toi toi-même!” qui est une clé pour une vie harmonieuse selon Socrate. L’humilité socratique consiste à bien connaître ses limites, à le vivre sereinement et sagement, et en opposition avec la certitude de celui qui croit tout savoir.
Platon aussi définit l’humilité comme une vertu et recommande même l’humilité dans ses écrits (quatrième livre des Lois de Platon). Platon veut des humbles et non des orgueilleux. Une forme d’humilité est une des “4 vertus de Platon” qu’il désigne par “la Tempérance”. Épictète prêche aussi beaucoup l’humilité : “Point de sourcil superbe / Ne sois rien à tes yeux / Si tu cherches à plaire, te voilà déchu / Cède à tous les hommes”…
Être humble : bien ou pas ?
Plutôt bien ! Des études psychologiques prouvent que l’humilité bien comprise et bien pratiquée peut mener à un niveau plus élevé de bonheur. C’est un peu difficile à croire dans un monde aussi egotique que le nôtre… Mais c’est vrai.
J’ai la conviction que l’ “humilité positive” existe. C’est l’humilité voulue, un peu comme une gymnastique de l’état d’esprit. Si on l’a bien comprise et bien pratiquée, elle peut mener à plus de joie et plus de sens au quotidien.
Vous n’y croyez pas ou voulez en savoir plus ? Lisez plutôt :
- Quels sont les bienfaits de l’humilité ?
- Comment pratiquer l’humilité au quotidien ?
Vous aurez alors fait le tour de mon petit dossier consacré à l’humilité.