Smartphones, ordinateurs, télés, tablettes… Les écrans sont omniprésents dans notre vie quotidienne ! Mais êtes-vous dépendants aux écrans ? Quels sont les symptômes ? Et quels sont les effets sur nos relations sociales et notre bien-être ? Infos et conseils…
Dépendance aux écrans : les symptômes
Si on se base sur les études en addictologie dédiées à la dépendance aux écrans (lire plus loin), on peut lister une série de “symptômes” de dépendance qui sont plutôt des signes qui indiquent que l’on est probablement dépendant :
- dormir avec son écran ou sa tablette juste à côté
- utiliser un écran de smartphone ou de tablette dès le réveil, encore au lit
- aller aux toilettes avec le smartphone ou l’écran
- s’interrompre dans son travail pour aller regarder un contenu sans lien avec le travail sur l’écran du smartphone ou de la tablette
- être sur vos écrans alors que vous participez à une réunion de famille ou entre amis
- se surprendre à paniquer un peu quand le smartphone ou la tablette n’est pas à portée de main
L’usage des écrans influence-t-il les relations sociales ?
Oui, les écrans ont un impact sur la nature de nos relations sociales et la façon dont nous interagissons avec les Autres. Ils semblent provoquer à la fois une forme d’isolement social, mais aussi réduire la qualité de nos interactions.
Isolement social et écrans.
C’est prouvé : les individus passent de plus en plus de temps en ligne. Hélas, c’est souvent au détriment des interactions en face-à-face. Les jeunes, en particulier, sont enclins à privilégier les interactions virtuelles via les réseaux sociaux et les jeux en ligne. Des études avancent que cette tendance mène à une diminution des compétences sociales essentielles : les fonctions langagières et non verbales, ainsi que le cerveau empathique, se développent moins bien. Les jeunes adultes semblent concernés aussi : ils peuvent devenir moins empathiques.
Dans les cas extrêmes, une utilisation excessive des écrans peut mener à un isolement social sévère, connu sous le terme “Nolife” ou “Hikikomori” au Japon. Ces individus se retirent complètement de la vie sociale et passent la majorité de leur temps devant leurs écrans, souvent en raison de phobies sociales ou de troubles anxieux sévères.
Qualité des Interactions
Les écrans influencent également la qualité des interactions sociales. Par exemple, l’usage du smartphone pendant les repas en famille ou les réunions entre amis peut réduire la qualité des conversations et des relations. Les échanges deviennent souvent plus superficiels, et l’attention portée à l’autre est fragmentée par les distractions numériques. Les jeunes enfants qui utilisent beaucoup les écrans semblent moins enclins à observer le réel de façon analytique.
Quel impact ont les écrans sur le bien-être ?
L’usage excessif ou non encadré des écrans semble avoir un impact néfaste sur le mental. Les individus concernés seraient plus enclins à l’anxiété et la dépression, dormiraient moins bien, et seraient plus sensibles au harcèlement ou à la violence.
Anxiété et Dépression
L’utilisation excessive des écrans est liée à une augmentation des niveaux d’anxiété et de dépression, particulièrement chez les adolescents et les jeunes adultes. Les réseaux sociaux, en particulier, peuvent exacerber ces problèmes en raison des phénomènes de comparaison sociale et de cyberintimidation ou harcèlement. Les utilisateurs sont souvent confrontés à des images idéalisées et des standards de vie irréalistes, ce qui peut entraîner des sentiments d’inadéquation et de mal-être.
Troubles du Sommeil
Les écrans affectent également le sommeil, un élément crucial du bien-être psychologique. La lumière bleue émise par les écrans perturbe la production de mélatonine, l’hormone du sommeil, retardant ainsi l’endormissement et réduisant la qualité du sommeil. Un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité peut entraîner une diminution de la capacité de concentration, une irritabilité accrue et une détérioration générale de la santé mentale.
Comment réduire les effets négatifs des écrans sur le bien-être ?
Limitation et Supervision
Pour atténuer les impacts négatifs des écrans, il semble essentiel de limiter leur usage et de superviser leur utilisation, surtout chez les enfants. Se fixer des plages horaires sans écran, notamment pendant les repas et avant le coucher, peut aider à réduire les interférences avec les interactions sociales et le sommeil. La fixation d’horaires fait partie des astuces récurrentes pour une “digital detox” réussie.
Encourager les Activités Hors Ligne
Encourager les activités hors ligne comme le sport, la lecture ou les jeux de société peut aussi favoriser des interactions sociales plus riches et contribuer à un meilleur équilibre psychologique. Ces activités permettent de renforcer les liens familiaux et sociaux en offrant des moments de partage et de complicité loin des écrans.
Éducation et Sensibilisation
Sensibiliser les utilisateurs, surtout les jeunes, aux risques liés à l’usage excessif des écrans est crucial. Leur expliquer que cela peut les rendre plus bêtes et plus malheureux ne suffit hélas pas, et il reste à trouver des moyens de faire passer l’information de façon positive.
Au niveau de l’État, les programmes éducatifs et les campagnes de prévention peuvent aider à promouvoir une utilisation plus saine et consciente des technologies numériques, mais leur effet est limité.
Le bouche à oreille est la clé : il faut parler avec les enfants, les jeunes et les adultes concernés, et répéter sans cesse les méfaits des écrans sur la santé mentale.