Je l’avoue, je travaille trop. Trop pour un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Et pourtant, je m’en sors sans burn-out ou presque. Je vous livre ici quelques clés en guise de témoignage, notamment grâce au podcast “La Vie au Carré”.
Qu’est-ce qu’un burn-out ?
On en parle beaucoup, mais qu’est-ce que c’est exactement ? Le Conseil Supérieur de la Santé (CSS) parle du burn-out comme une forme d’épuisement résultant d’un déséquilibre sur le long terme entre l’engagement d’une personne et ce qu’elle obtient en retour. Cet épuisement nous rend moins capable de contrôler nos émotions, et nos capacités cognitives diminuent. Cela, à son tour, peut conduire à un changement de comportement et d’attitude – cela crée une distance mentale. Le résultat est qu’on se sent inefficace, très fatigué(e), et forcément un peu ou beaucoup déprimé(e).
Ce n’est pas une maladie officielle, pas un réel diagnostic, mais plutôt un syndrome qui combine plusieurs aspects :
- épuisement émotionnel: la fatigue est si forte que même le repos ne compense plus. La fatigue est chronique.
- cynisme / dépersonnalisation : on adopte une attitude négative et cynique ou indifférente au travail.
- perte de la satisfaction et de l’estime de soi : on se sent inefficace
Quand le burn-out est là, non seulement ces aspects se combinent mais peuvent affecter la santé physique : digestion troublée, sommeil troublé, immunité en berne, etc etc… Il faut consulter !
Comment gérer le burn-out ?
Il faut évidemment consulter un médecin avant toute chose. La mise hors travail est d’application la plupart du temps, à fortiori si la santé physique est déjà mise à mal. On traite le burn-out parfois comme une dépression (avec ou sans médicaments), mais souvent on combine plutôt des techniques de coaching, de méditation, de psychothérapie et de pleine conscience. Il n’y a pas qu’un seul traitement, mais le fil rouge semble être le retour à l’équilibre. EQUILIBRE entre vie professionnelle et personnelle surtout !
La thérapie peut aider à prendre conscience du problème et de ses causes afin de pouvoir trouver le chemin d’une vie plus équilibrée. En gros, on passe pas mal de temps d’abord à bien identifier les causes, puis à les désigner et à les gérer, puis on apprend des techniques pour gérer les situations qui sont la source du burn-out : réduction du stress, organisation différente, autres activités, méditation et pleine conscience, etc…
Est-ce que je souffre d’un burn-out ?
Voilà une question cruciale. S’en rendre compte soi-même n’est vraiment pas chose aisée. Si la santé physique vacille et qu’on est chroniquement fatigué et irrascible ou cynique, il faut consulter car ce sont les signes du burn out. Si par contre on travaille énormément et que la fatigue est là mais qu’on la sent passagère, et qu’elle ne semble pas ôter notre goût de vivre ou notre joie, alors il est probable que l’on souffre plutôt de surmenage mais pas forcément d’un burn-out.
C’est un peu mon cas (bien que j’avoue que je compte consulter le mois prochain) : je travaille beaucoup, je sais que c’est trop, je suis fatigué, mais j’ai encore de l’enthousiasme. C’est ce que j’ai confié au podcast “La Vie au Carré” (cliquez pour réécouter l’épisode 8 qui est le mien). J’ai expliqué que mon travail semblait être mon carburant, et qu’avec mon compagnon nous travaillions presque tout le temps même en vacances. Je n’ai plus pris de vraies vacances depuis des années. Je pars chaque année 15 jours mais souvent j’en profite pour écrire ou développer le mouvement Slow Cosmétique. Tout cela ne me pose jusqu’ici aucun problème, sauf peut-être récemment à cause du confinement peut-être.
Ecoutez le podcast “Julien KAIBECK” et dites moi si vous pensez que je souffre d’un burn-out, ou si cela vous fait réfléchir à votre situation à vous !